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Vendredi 14 mai
Route vers le sud (Nationale 7) : d'Ambositra à Fianarantsoa
Aujourd'hui, après une nuit fiévreuse, Paul va nettement mieux. Après un bon petit déjeuner, nous reprenons la route vers Fianarantsoa, la « porte du sud ». La route est superbe. A nouveau, collines et vallées découpées par des rizières en terrasses, forêts à l’atmosphère fraîche et ombragée. Sur un tronçon particulier, Tô nous conseille de ne demander aucun arrêt car la route est encaissée entre de hauts talus et il craint des "bandits de grand chemin".
Un peu plus loin, découverte de deux champignons comestibles de Mada : des "girolles roses" (Cantharellus cf. corallinus ?) et une "russule violette" (Russula madecassensis) dans le haut talus du bord de route à la hauteur d’un parc naturel privé. Tô est très collaborant : il ne se contente pas d'aider avec le matériel photo, mais il s’intéresse aux champignons eux-mêmes ! Chouette, non ?
On fait aussi quelques photos des fleurs (inconnues pour nous : ici Lantana camara) du bord de route. Le ravinala ou « arbre du voyageur » est majestueux : c’est l’arbre-emblême de Madagascar. L’aisselle de ses feuilles retient l’eau que le nomade assoiffé aura plaisir à trouver...
On dîne dans un petit hotely, « restaurant » malgache, sous la houlette de Tô : riz, poulet, langue de zébu et feuilles de manioc. L’addition n’est vraiment pas salée !
Arrivée à Fianarantsoa, la « ville sainte et savante », car elle compte énormément d’églises et d’écoles. C’est le jour du marché (Zoma) : les échoppes sont colorées à souhait ; on y achète diverses babioles, dont des gobelets en fer émaillé (qu'on n'avait pas prévus et qui nous ont servi tous les jours !), et nous y rencontrons un vieux monsieur qui tient un étal de ferrailles en tous genres : très âgé et buriné par le soleil, il parle un français châtié et nous demande de lui envoyer une carte de Belgique; dès qu’on quitte la rue principale, la pauvreté réapparaît.
Nous montons sur la haute colline qui domine la ville, avec une grande statue de la Vierge : le point de vue est « gardé » par des gamins qui vendent des cartes postales dessinées par eux « pour acheter des cahiers ». Ils sont prêts à tout, y compris à grimper pieds nus dans le talus pour chercher des champignons pour Paul. Ils nous rattraperont au bas de la côte, près de l’église qui flamboie au soleil couchant, avec quelques Laccaria laccata...
En contrebas de notre hôtel se trouve « La maison de l’eau de coco », qui commercialise de l’artisanat au profit de la population locale ; nous y faisons quelques achats : oiseaux en corne de zébu, T-shirt, etc.
Nous sommes à l’hôtel Tsara Guest House, un des meilleurs établissements de tout le voyage. Notre chambre, d’où on a un magnifique point de vue sur la ville, est pourtant d’un prix très abordable (100.000 Fmg), car les sanitaires sont dans le couloir. Le restaurant est du même tonneau. On y rencontre des Français qui font le même trajet que nous : on découvre à quel point c'est plus facile d'entrer en contact avec les autres Européens quand on est à l'étranger. De toute façon, à Madagascar, les gens se parlent volontiers...