2008

C'est en janvier 2008 que j'entre... dans ma maison à Mahambo. Ce fut une histoire mouvementée, qui mérite un récit succinct, car je dois reconnaître avoir eu beaucoup de chance ! Et pourtant, le séjour commençait plutôt mal : sans rime ni raison, le visa à l'aéroport d'Ivato est passé brutalement de 13 à 58 euros.

Grâce à mon ami Nary, j'ai pu entrer en contact avec un notaire de Tana, pour les formalités administratives. Oserai-je écrire qu'on peut marchander même avec un "homme de loi", en ce qui concerne ses honoraires ? Route vers Tamatave, en compagnie de Doda, le propriétaire de mon futur paradis malgache. Il arrivera à Mahambo avant moi, pour régler ses affaires. Quant à moi, j'avais rendez-vous avec une étudiante de l'université de Tamatave, rencontrée à Mitsinjo fin 2007, pour lui remettre des documents destinés à compléter son travail de fin d'études.

Quand j'arrive à Mahambo, mon vendeur est en "réunion de prière" avec une douzaine de femmes pieuses ; les murs sont couverts d'images religieuses, de type St-Sulpice. Comme en novembre 2007, j'ai de nouveau le coup de foudre pour le jardin autant que pour la maison elle-même.

La maison fin 2007

La maison fin 2007

Le jardin en novembre 2007

Le jardin en novembre 2007

Rencontre avec Donald, le gardien, qui est d'accord de continuer à travailler pour moi, et avec Clarisse, la propriétaire... du terrain ! Un mot d'explication s'impose : aucun vazaha ne peut acquérir du sol malgache, ce qui nécessite de faire un bail emphytéotique pour 99 ans. Dans le cas présent, le propriétaire de la maison l'a construite sur un terrain qui ne lui appartenait pas : il faut donc qu'il fasse arrangement avec le propriétaire du sol, en l'occurrence le papa de Clarisse, un vieux monsieur... qui décède pendant que nous allons à Fénérive pour les formalités (enregistrement et domaines). Heureusement pour moi, il a établi 8 jours auparavant sa fille héritière du grand terrain de plusieurs hectares sur lequel ma future maison a été construite. Il faudra donc morceler le terrain, le borner et... lui donner un nom officiel au cadastre. Quand le fonctionnaire des domaines (cadastre) m'a demandé ce que je choisissais comme nom pour la parcelle de 18 ares, j'ai répondu spontanément : "Olatra" ! Il y a donc un morceau du territoire malgache qui, depuis lors, s'appelle "champignon" : ce doit être le seul !

(à suivre)...