2005-Suite
Beaucoup de champignons donc, en 2005, surtout à Andasibe, où nous avons passé plusieurs jours, mais aussi sur la côte est, principalement à Sahamalany, un hameau à 2km du carrefour d'Antsikafoka, le long de la route qui serpente vers Vavatenina. Nous y avons un bon contact avec les gens, notamment avec la famille de Raymond : au fil des rencontres d'année en année, ils deviendront des amis. C'est surtout la petite Posy (Chantal de son vrai prénom) qui nous a émus aux larmes, quand un matin, elle nous attendait avec en mains un bassin émaillé exhibant des touffes de psathyrelles.
A La Pirogue (Mahambo), nous avons l'occasion de faire une balade en pirogue vers le récif de corail (20.000 Fmg, masques compris) : les poissons sont moins gros et moins nombreux qu'en Mer Rouge, mais les coraux sont beaux.
C'est pendant ce voyage que nous avons fait très brièvement connaissance avec la petite Stéphanie (fille du "Caporal" - voir 2004), ici en T-shirt bleu ciel, hébergée chez son grand-père à Foulpointe.
Près de Tamatave, nous avons pu visiter la savonnerie tropicale qui exploite les fruits du palmier à huile (Eleais guinensis) qui servent à la production d'huile alimentaire mais aussi de divers savons, d'où son nom.
Ensuite, nous empruntons comme en 2004 la RN7 qui part vers le Sud, par Ambatolampy, Antsirabe, Ambositra - on explore les Tapias (Uapaca bojeri) entre ces deux villes; avant Fianarantsoa, nous empruntons de nouveau la piste qui conduit vers Ranomafana: c'est encore une fois le choc au petit village d'Ambatovaky. Les gens sont accueillants et souriants. On peut voir le travail à la forge: l'image parle d'elle-même.
Un des grands moments du voyage en 2005 fut le voyage en train - c'était alors la seule ligne ferroviaire en fonctionnement - depuis Manakara, sur la côte Est où nous avait amenés notre chauffeur, jusque Fianarantsoa: un peu plus de 170 km en pente ascendante (nous avions estimé que c'était moins risqué dans ce sens-là!), avec en moyenne une gare tous les 10 km; il faut la journée entière pour faire le trajet qui traverse de superbes paysages forestiers, avec notamment des cascades. On a parfois l'impression de rouler en pleine prairie, tant les rails sont peu visibles dans la végétation envahissante. A chaque arrêt, le train est assailli par de multiples vendeurs de fruits, crevettes, oisillons vivants même… (voir l'onglet "Photos" - oiseaux).
La fin du voyage nous procura encore deux excellents moments à Tana: la messe, comme en 2005, chez le Père Pedro, et le somptueux repas pris en compagnie de la famille de Tô, notre chauffeur-guide, chez son frère jumeau Michel et avec leur maman. Nous sommes reçus comme des rois, avec des scampis, des girolles aux oeufs et oignons frits, des filets de poisson à l'ail, de succulentes salades de concombre et de tomate, et même une mayonnaise maison avec des avocats; il est presque minuit quand nous rentrons à l'hôtel Shangaï, un bon établissement très bien situé au centre ville et tout à fait recommandable.